Conseil Municipal du 19 janvier 2015 : Débat d’Orientation Budgétaire 2015

Publié le par Craponne à Venir

Conseil Municipal du 19 janvier 2015 : Débat d’Orientation Budgétaire 2015

Au cours de ce débat, obligatoire avant le vote du budget, le Maire présente la situation financière de la commune, ses choix budgétaires, ses priorités pour l’année à venir. A la suite de cette présentation, les élu-e-s ont la possibilité de s’exprimer sur les engagements pris et de faire des propositions d’amélioration.

Voici quelques extraits de l’intervention de Françoise Pelorce lors du Conseil Municipal du 19 JANVIER 2015

Ce débat d’orientations budgétaires est un moment de réflexion stratégique qui permet la discussion avant le vote du budget de la commune. Le budget 2015 est préparé dans un contexte économique difficile marqué par une croissance en berne et une dette en augmentation…Si nous prenons comme principe qu’il est nécessaire de redresser la barre, il est logique que les communes soient associées à l’effort, tout comme les français et l’Etat.

Certes, l’effort demandé est très important : pour notre commune, une perte brute de 1,2 millions euros de dotations sur 3 ans et même si quelques mesures dont la pérennisation du financement des TAP par l’Etat, l’augmentation de la population avec son impact sur la recette en terme d’impôts locaux, permettent de compenser à minima cette diminution de recettes, le compte n’y est pas…

En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement. Lorsque nous analysons le tableau recettes/dépenses, nous constatons que nous disposons encore d’une certaine marge de manœuvre

Certaines économies que nous qualifierons d’« intelligentes » peuvent être encore réalisées mais depuis plusieurs années, vous annoncez des économies et une rigueur budgétaire renforcée. A un moment donné, nous ne serons plus en capacité de réduire les coûts de fonctionnement , d’autant plus que la population augmente et que les besoins sont accrus. Il est vrai aussi que faire certaines économies demande d’engager quelques moyens. Exemple, le recrutement d’un spécialiste pour assurer la réduction des dépenses énergétiques ne suffira pas. Pour être totalement efficace, ne faudra-t-il pas prévoir un budget supplémentaire pour renforcer l’isolation thermique de bâtiments ?

  • Il sera aussi très délicat de limiter les services rendus à la population, les besoins administratifs, sociaux-culturels, sportifs et sécuritaires allant logiquement de pair avec l’accroissement de la population. Cette augmentation des besoins est très perceptible, par exemple, dans les écoles. Peut-être ce besoin est-il ponctuel et faut-il prévoir des alternatives à l’utilisation de locaux qui deviendraient, à terme, surdimensionnés ?

L’optimisation des services rendus demande une analyse fine de l’existant et une anticipation des besoins à venir. Elle ne doit pas être décidée de manière arbitraire, sans contrepartie et surtout pas au détriment des contribuables.

  • La dématérialisation est en cours, c’est une bonne chose, elle est source d’économies et doit être poursuivie mais cela demande aussi un investissement pour moderniser le parc informatique et le rendre cohérent avec nos ambitions.
  • Nous avons bien entendu que le soutien aux Associations serait poursuivi. Elles sont facteurs d’animation et de cohésion sociale et font un travail important et méritoire auprès des jeunes et des moins jeunes.
  • Nous saluons, la volonté de poursuivre la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires.
  • Enfin, concernant le personnel, l’effectif de notre mairie n’est pas surdimensionné et nous aimerions savoir ce que veut dire « optimiser les dépenses de personnel ». A vouloir trop optimiser, ne prenons pas le risque de décourager le personnel, qui, vous l’avez dit vous même, après l’obtention du trophée AFNOR, effectue un travail de qualité.

Une réflexion globale devrait permettre d’éviter les « économies de bout de chandelles » c’est à dire sans impact significatif et susceptibles d’engendrer des désagréments collatéraux qui ont des coûts plus importants que les gains.

En 2014, les économies sur les frais de fonctionnement sont de 1 677 632 € , Craponne n’est donc pas « pris à la gorge » et nous devons prendre le temps de la réflexion afin de s’engager dans une politique efficace et durable d’optimisation des dépenses.

Il est vrai que ces réductions vont impacter les capacités d’autofinancement. Mais, nous devons répondre aux besoins d’équipements nouveaux et au réaménagement de l’ancien pour faire face aux évolutions démographiques de notre commune. Nous avons un exemple significatif, les écoles dans lesquelles « il faut pousser les murs » et qui restent la priorité du mandat.

Toutefois, durant ce mandat, d’autres investissements sont à programmer (Ecole Philippe Soupault, Olympie, Stade Berthaud, Maison des Associations etc.). Aussi la communication de la Programmation du Plan d’Investissement (Plan de mandat) aurait été fort utile, pour avoir une vue plus juste et plus objective de nos investissements futurs..

Le recours à l’emprunt (les taux actuels étant plutôt avantageux), devrait permettre l’ajustement de l’investissement dans le respect d’une capacité de désendettement raisonnable qui reste à fixer. D’autant plus que l’encours de la dette reste très acceptable.

En termes d’investissements, l’année 2015 est fortement marquée par la consommation des crédits relatifs aux dernières opérations, en particulier la réalisation du restaurant scolaire et de la salle d’évolution de l’école de la Gatolière, l’aménagement des locaux de la police municipale, la mise en accessibilité des bâtiments communaux..

Aujourd’hui, nous n’avons pas le choix. il nous faut trouver d’autres sources de financement et pas seulement en termes de rigueur et d’austérité. Les situations de crise invitent souvent à des réflexions sur le fond et à l’élaboration de solutions nouvelles, innovantes. Notre commune n’est pas dans le rouge en termes financiers mais il sera certainement nécessaire d’établir des arbitrages, prenant en compte les besoins des Craponnois qui restent nos principaux et uniques financeurs que la participation vienne de l’Etat, de la Région, de la Métropole ou de la Commune.

Gérer c’est aussi arbitrer et il est de la compétence des élu-e-s de faire des choix pertinents. Aux élu-e-s de se montrer à la hauteur...dans un esprit constructif et coopératif pour l’avenir de notre Commune…

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